Rencontres du III ème type ?
C'est en gros le (gros) thème proposé pour VdV de Juin par l'ami
Patrick Böttcher sur son site des Vins Libres...
Je ne compte pas y aller par quatre chemins : s'il y a UN vin dans ma vie, UN seul type de vin qui me convienne parfaitement, le plus grand, le plus beau, c'est bien le Fino d'Andalousie, de Jerez, de Sanlucar de Barrameda (Manzanilla) ou de la région de Cordoba (Montilla Morilès). Pourquoi ? Parce qu'il est l'antithèse du vin classique, qu'il refoule les ignares, les pisses froids, les inopportuns, les chieurs de tous les partis, de toutes les religions, en un mot, les cons.
VDV #67 : Rencontres du 3e type - Vins Libres
Comme chaque année, à peu près à la même époque, j'ai le plaisir d'animer de façon éphémère
via : www.vinslibres.net

Le Fino ? En gros, c'est lui qui me réveille à l'heure de l'apéritif quand je crie famine et qu'une tortilla ou une croquette de viandes se tend vers moi, lui qui me maintient en vie le soir quand je croque le bellota de Guijelo, lui qui me réveille quand j'allume mon Punch Punch de député, qui me ravive quand j'ai cette envie folle de croquer la picholine ou la lucque du Minervois, lui enfin qui m'accompagne lorsque je veux m'empiffrer de sobrassada bien pimentée de Mallorca.

Je l'aime plus encore lorsqu'il se marie à la mer. Il frime sur les tellines, se pavane sur les crevettes de l'embouchure du Guadalquivir, s'abandonne sur les marinades de thons, de sardines ou d'anchois, frise le délire sur les beignets d'anémones de mer, se complaît sur des calmars à la planche... J'en suis fou, givré, fondu, dingo, au point de préparer - avec mes moyens du bord - une dégustation exclusive de finos chez moi en prenant soin d'inviter deux ou trois aficions qui s'occuperont du chorizo. Vous voulez un avant goût de ce que sera cette dégustation ? Regardez donc (avec envie, j'espère) la photo d'une de mes récentes pêche aux Fino. Pour ma part, j'en salive à l'avance !

Je ne vais pas vous raconter ma vie, mais dans les années 80, j'étais même allé jusqu'à fonder un club de journalistes fous de fino avec des personnages comme Christian Flacelière ou Michel Creignou, le temps de remettre des Venencias d'honneur à de grands amoureux du Fino, tels Tim Johnston ou Alain Dutournier. On a tout fait pour développer les ventes de Fino en France sans jamais y réussir. Tant pis ! Désormais, c'est en Espagne que je vais le chercher. Il ne me coûte que 5 ou 6 euros le flacon et j'ai même trouvé un énorme magasin de vin où j'ai un choix de rêve.

Je ne vous dirais pas le nom de ce lieu du vin à un peu plus d'une heure de route de chez moi, mais si vous me suivez sur FB vous aurez l'occasion de noter ses coordonnées. Ne comptez pas sur moi non plus pour vous en mettre des tonnes sur ce vin de voile qu'est le Fino : il me faudrait des pages et des pages et je n'en ai pas le temps. D'ailleurs, vous trouverez à mon avis tout ce qu'il faut en vous promenant su Google et consorts. Simplement, n'oubliez jamais que le Fino se boit glacé, j'ai bien dis GLACÉ (mais sans glace) et dans un petit verre que l'on trouve en Espagne et que l'on appelle copita. Santé !