
Désolé, mais je n'aime pas dame syrah.
Je ne suis donc pas « syraphile ».
Et pourtant elle est bel et bien là qui me nargue. Je la trouve envahissante, mondialiste, comparable au Cabernet Sauvignon que l'on voit associé à toutes les sauces, de la Toscane au Bordelais, de l'Argentine à l'Australie.
Je ne l'aime pas, mais elle plaît. Alors... Alors, elle semble malgré tout vouloir s'accrocher coûte que coûte à mon humble palais vu que je sors ses cuvées dans presque toutes les dégustations
à l'aveugle de vins du Sud. Hier encore elle m'est apparue, resplendissante dans certaines cuvées de Costières de Nîmes. N'empêche, je cherche à la fuir... et c'est pourtant elle qui me rattrape.
Marlène Soria, reine de la Syrah. Photo©MichelSmith

Je la déteste cette Syrah, or elle est pleine et entière responsable de l'un des plus grands vins du Languedoc, un de ceux que j'estime le plus.
Je veux parler de la Syrah Léone du Domaine Peyre Rose dont la notoriété dépasse nos frontières. Monté de toutes pièces par la passionaria de la Syrah, Marlène Soria, une fille qui n'accorde aucune concession pour que ses vins chéris soient de la fête bachique, le domaine couvre une trentaine d'hectares sur le plateau aride des Peyrals où la roche calcaire affleure à 200 mètres d'altitude. La cuvée mythique la plus spectaculaire de Marlène est sans nul doute sa Léone millésime 1992 où la garrigue s'exprime encore de nos jours de manière spectaculaire. Après, ceux qui ont la chance d'avoir saisi 1994, 1995, 1998, ne le regretteront jamais. Le vin pavane et se fait encore plus grandiose en carafe. Et je passe volontairement sous silence l'autre vin de Marlène, le Clos des Cistes, pour la simple et bonne raison qu'avec 20 % de grenache il n'est pas « pur » Syrah.
Je veux parler de la Syrah Léone du Domaine Peyre Rose dont la notoriété dépasse nos frontières. Monté de toutes pièces par la passionaria de la Syrah, Marlène Soria, une fille qui n'accorde aucune concession pour que ses vins chéris soient de la fête bachique, le domaine couvre une trentaine d'hectares sur le plateau aride des Peyrals où la roche calcaire affleure à 200 mètres d'altitude. La cuvée mythique la plus spectaculaire de Marlène est sans nul doute sa Léone millésime 1992 où la garrigue s'exprime encore de nos jours de manière spectaculaire. Après, ceux qui ont la chance d'avoir saisi 1994, 1995, 1998, ne le regretteront jamais. Le vin pavane et se fait encore plus grandiose en carafe. Et je passe volontairement sous silence l'autre vin de Marlène, le Clos des Cistes, pour la simple et bonne raison qu'avec 20 % de grenache il n'est pas « pur » Syrah.

L'ami Marc Médevielle savoure la Syrah Léone. Photo©MichelSmith
Marlène, qui commercialise toujours ses vins à un prix relativement élevé (36 € départ cave il y a près de dix ans !), peut désormais offrir plusieurs millésimes à ses adorateurs. Et on peut dire que tout ce qu'elle gagne est réinvesti dans le vignoble et dans la cave, l'une des mieux équipée du Languedoc. Tout ça par amour pour la Syrah !
Michel Smith
Michel Smith