Retour tardif et non définitif, car je n'ai toujours pas lu le livre ni vu le film l'autre soir à la télé (France 3).
Mon camarade de blog (sur les 5 du Vin, le journaliste Hervé Lalau) a donné son point de vue ce jour et vous pourrez lire la réaction de Jean-Charles Brotte en allant sur les commentaires.
L'amalgame que l'on fait trop facilement à mon goût en plaçant le journaliste sur le mode de "forcément pourri, vendu, courtisan, magouilleur, pleutre", j'en passe et des meilleurs, m'oblige à publier ici ma réponse.
Je pourrais l'étayer de dizaines de liens prouvant que tous les journalistes ne sont pas des vauriens, mais cela serait trop long et bien barbant. Je vais donc tâcher de faire court...
Je suis d'accord pour dire qu'il y a des journalistes à la solde des grands crus, à la solde aussi des "gros capitalistes" du vin. Il n'y a qu'à lire les spéciaux vins de certains titres nationaux pour s'en rendre compte. Mais de là à mettre TOUS les journalistes dans le même panier de crabes, je pense que l'on exagère.
Pour ne parler que de moi, qui suis journaliste dans un blog collectif depuis plusieurs années, j'ai par deux fois récemment évoqué et de manière forte mon dégoût pour tout emploi de pesticides dans la vigne, mais aussi dans les céréales, les vergers, les potagers, etc.
Relire ici : http://les5duvin.wordpress.com/2014/03/13/au-fait-pourquoi-ai-je-signe/ Et ici : http://les5duvin.wordpress.com/2014/05/22/cest-decide-par-principe-je-veux-boire-naturel/
Par ailleurs, comme d'autres journalistes, je défends et je m'engage par principe dans le sens d'une viticulture bio (donc aussi biodymique) tout en soulignant les excès commis dans ce milieu, excès allant jusqu'à l'emploi en cachette de produits non autorisés et jusqu'à une éthique "responsable" non ou si peu suivie.
On pourrait en discuter des heures...
Je tiens à souligner que nous ne sommes pas tous sur la même longueur d'onde dans ce blog commun, mais que nous sommes pour l'expression libre et que nous défendons le vin dans son ensemble, n'hésitant pas à mettre en avant tout ce qui, à notre avis, ne va pas bien dans ce monde pas toujours net, comme j'ai pu le faire avec d'autres à l'époque de l'affaire du dernier classement de Saint-Émilion.
Je soutiens donc mon ami Hervé dont le papier du jour m'apparaît nécessaire dans la béatitude qui distingue trop souvent la plupart des commentaires sur le "cas" Saporta. Que ses adorateurs ne supportent pas la critique, cela montre à quel niveau nous en sommes arrivés en matière d'expression.
Michel Smith